Dans ce programme de stabilité, aucune référence, aucun objectif, aucun chiffrage ! Nous les avons cherchés ; nous ne les avons pas trouvés. Ce silence illustre deux choses : le manque de volonté manifeste de tout faire, en France, pour mettre un terme à ce désordre que constitue l'évasion fiscale ; le fait que l'Europe ne soit toujours pas au rendez-vous de l'histoire dans ce combat. Mais comment pourrait-elle l'être, alors que la Commission européenne reste présidée par M. Juncker, maître ès paradis fiscaux, lui qui tenait les manettes d'un pays qui a organisé l'évasion fiscale au sein du continent ?
Cette Europe, mes chers collègues, n'a toujours pas compris que le ver était dans le fruit, en laissant prospérer sur son territoire quelques-unes des juridictions les plus agressives en matière fiscale. Pour toutes ces raisons, mes chers collègues, alors que les urgences sociales imposent un agenda de réformes ambitieuses et progressistes, vous comprendrez que nous voterons contre la trajectoire budgétaire que vous nous proposez aujourd'hui.