Madame la présidente, messieurs les ministres, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, pour ma part, j'ai résolument envie de terminer sur une note positive, parce que rares sont les présidents de la commission des affaires européennes qui ont eu la même chance que moi. Le programme de stabilité que vous venez de présenter comporte en effet nombre de bonnes nouvelles, que vous avez rappelées.
La première d'entre elles tient au retour de la France dans le cercle des États qui respectent leurs engagements européens. Pour la France, pour l'Union européenne, c'est une bonne nouvelle. Certes, nous bénéficions d'un contexte économique porteur, stimulé par la croissance mondiale, la reprise au sein de la zone euro et le dynamisme de la demande intérieure. Mais la reprise actuelle de l'investissement des entreprises signale l'esprit de conquête qui est désormais à l'oeuvre au sein du Gouvernement, comme au sein de la majorité. Parmi d'autres exemples, le taux de croissance de l'investissement des entreprises est supérieur à 4 %. C'est bien la preuve de la confiance dans l'avenir que partagent de nombreux acteurs économiques. Et je veux insister sur cette notion de « confiance », parce qu'une entreprise qui a confiance ne se cache pas sous les couvertures, elle investit ! Or c'est notre rôle d'inspirer cette confiance.
Toutefois, mes chers collègues, ne tirons pas de ce satisfecit un prétexte pour nous reposer sur nos lauriers. Contrairement à ce qu'ont dit certains, nous ne faisons pas preuve de triomphalisme, mais nous constatons, avec le ministre Darmanin, que nous avons franchi une étape sur le long chemin de l'assainissement de nos comptes.
L'effort de transformation auquel nous sommes appelés ne peut évidemment pas fléchir. La France continue en effet à dépenser plus de 55 % de sa richesse nationale, hors crédits d'impôt, tandis que le taux de prélèvements obligatoires reste à hauteur de 45 % ! C'est pourquoi je soutiens fermement l'action du Gouvernement, sous l'autorité du Premier ministre, pour faire du désendettement de la France une priorité absolue. Nous savons tous qu'il n'y a pas de baguette magique, et ceux de nos collègues qui ont siégé sur ces bancs au cours des précédentes législatures auraient pu mener l'action que nous menons aujourd'hui.