Intervention de Gilles Lecuelle

Réunion du mercredi 5 juillet 2017 à 9h30
Commission des affaires sociales

Gilles Lecuelle, secrétaire général de la CFE-CGC :

Y a-t-il un équilibre dans le dialogue social ? Nous ne le saurons qu'en prenant connaissance des ordonnances dans la deuxième quinzaine du mois d'août. Toutefois, à la lecture du projet de loi d'habilitation, nous avons le sentiment qu'il existe d'ores et déjà un déséquilibre.

Déséquilibre entre les problématiques des salariés et celles de leurs dirigeants. Bon nombre d'articles conduisent à une régression sociale qui n'apportera aucun emploi supplémentaire en contrepartie. Au cours des trente dernières années, il y a eu dix-sept réformes du code du travail. Aucune n'a créé d'emplois, et la présente réforme est bien partie pour produire les mêmes effets.

Déséquilibre entre les entreprises selon leurs effectifs. Ce texte est taillé pour les grands groupes et accroîtra les risques qui pèsent sur les petites structures, celles-là même qui, ces dernières années, ont créé des emplois. Va-t-on enfin arrêter d'écouter les grandes multinationales alors que, depuis des décennies, elles ont cassé l'emploi un peu partout en France depuis des centres de décision situés en dehors de notre territoire ? Ce n'est pas en augmentant une nouvelle fois leurs marges que nous créerons des emplois : cela se traduira par davantage de dividendes pour les actionnaires, davantage d'investissements dans les pays émergents comme les pays d'Asie ou le Brésil, sans retombées positives pour notre territoire.

Il faudrait, nous dit-on, quitter la culture de la confrontation pour aller vers celle de la négociation. Mais renvoyer la négociation à l'entreprise, c'est augmenter les risques d'affrontement.

Pour terminer, je vous invite à télécharger sur le site confédéral de la CFE-CGC un document d'une centaine de pages intitulé Quelle société pour demain ? Vous y retrouverez toutes les valeurs que nous défendons et la société que nous voulons pour les enfants de demain.

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