Or il me semble que ce n'est pas là ce que nous souhaitons comme réforme constitutionnelle. Nous nous en tiendrons donc à notre rôle : faire avancer le débat démocratique en prenant en compte les points de vue des différentes sensibilités qui représentent la population, le peuple.
En revanche, ce que vous soulignez est juste, et c'est assez révélateur des priorités que le Gouvernement et la majorité se sont fixées dans ce projet de loi, lequel n'est plus si symbolique, mais sera néanmoins brandi comme le résultat d'une séance extraordinaire. Il est contradictoire de choisir de mettre tant d'énergie sur ces éléments-là, dont tout le monde reconnaît le bon sens, et au sujet desquels il est légitime de demander des précisions, et de traiter avec moins de force d'autres questions qui, pourtant, à notre sens, permettraient vraiment de répondre aux enjeux posés.
Vous souleviez par exemple la question de l'augmentation des indemnités – car, pour moi, ce ne sont pas des rémunérations, mais des indemnités. Il serait simple de s'appuyer sur une échelle des salaires ou des indemnités concernées de 1 à 20, et d'augmenter toutes les catégories, y compris les plus basses, dès lors que l'une d'elle est augmentée. C'est ce que nous proposons dans nos amendements. Peut-être cela vous fera-t-il réfléchir et permettra-t-il de régler vos contradictions internes.