Comme l'a dit le président en introduction, le CRIIRAD est une association qui a été créée il y a trente-deux ans en réaction à la désinformation. La CRIIRAD dispose d'un laboratoire de recherches. C'est une instance d'information indépendante sur la radioactivité et pas sur le nucléaire. Nous travaillons aussi bien sur les activités militaires que civiles et sur la radioactivité naturelle. Nous avons ainsi beaucoup milité pour faire évoluer la réglementation sur le radon d'origine naturelle. Nous sommes également très attentifs à la radioactivité utilisée dans le domaine médical et à la radioactivité naturelle renforcée – l'utilisation de matériaux naturellement radioactifs qui posent des problèmes notamment dans certaines habitations.
Notre association est forte de 6 000 adhérents, ce qui nous permet de garantir notre indépendance. Cela représente environ la moitié des ressources financières de la CRIIRAD, l'autre moitié étant assurée par les prestations effectuées par notre laboratoire pour des clients extrêmement variés – particuliers, industriels, collectivités locales.
Nous intervenons en France mais aussi, de plus en plus, à l'étranger. Nous nous sommes ainsi rendus au Japon à la demande d'amis japonais à la suite de la catastrophe de Fukushima. Nous les avons aidés à monter la même structure que la nôtre parce qu'ils étaient confrontés aux mêmes problèmes que nous avions eus vingt-cinq ans plus tôt.
Nous ne sommes jamais invités à pénétrer dans les installations nucléaires – et si nous n'y sommes pas invités, nous n'y allons pas. Les informations sur lesquelles repose le rapport que je viens de vous présenter sont totalement disponibles. Les traiter représente cependant un gros travail car nombre des éléments que j'ai énumérés, sans être cachés, n'avaient pas fait l'objet de publications. Lorsque des informations font la une des médias, tout le monde est au courant, mais quand elles sont au fond des placards, c'est plus compliqué. Nous avons la chance d'avoir à la CRIIRAD une spécialiste en la matière.