Il faut que l'information soit de qualité. Or, je suis désolé, celle qui a été donnée au public sur le dossier de l'EPR n'est pas du tout à la hauteur. Elle est même mensongère, à certains égards – on ne travestit pas forcément la réalité : on peut mentir par omission. Tout à l'heure, j'ai prêté le serment de dire la vérité et cela ne m'a posé aucun problème. Mais j'ai écouté quelques-unes des auditions de votre commission : certaines personnes ont dit des choses fausses. Je ne peux pas affirmer que ce sont des mensonges car je ne peux pas prouver l'intentionnalité ; ce peut être simplement de la méconnaissance. J'ai juré de dire la vérité, mais qu'est-ce que la vérité ? Quoi qu'il en soit, le système est un peu pervers : en tant qu'expert, plus vous mentez, plus vous avez de chance d'avoir du boulot ; plus vous dérangez, moins vous aurez de travail. Or l'information doit être de qualité pour que les gens aient confiance. Aujourd'hui, on en vient à douter.