Intervention de Bruno Millienne

Réunion du jeudi 5 avril 2018 à 14h00
Groupe de travail sur le développement durable dans la gestion et le fonctionnement de l'assemblée nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne, rapporteur du groupe de travail :

Bonjour à tous. Je remercie Mme Valade pour sa présence, et je vous prie d'excuser notre présidente Coralie Dubost qui siège à la commission des lois, laquelle étudie actuellement le projet de loi pour une immigration maîtrisée et un droit d'asile effectif.

Voilà environ six mois, nous avons fait le pari un peu risqué d'engager l'Assemblée nationale dans une démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). De façon générale, dans une entreprise, recueillir l'adhésion de tous n'est pas aisé. Cela l'est encore moins dans l'administration, qui n'a d'ailleurs ouvert ce chantier que de manière parcellaire. Et pour cause, puisque les interlocuteurs avec lesquels elle a l'habitude de travailler n'en perçoivent pas toujours l'utilité immédiate.

Une première séance du groupe de travail nous a permis de déterminer ce qu'il nous restait à faire et la direction que nous entendions suivre. Elle nous a également permis d'affirmer, au terme d'échanges avec la Présidence et le collège des Questeurs, que nous pouvions engager tous les travaux que nous souhaitions. Nous ne sommes donc pas limités dans notre action. C'est plutôt une bonne nouvelle.

Lorsque nous avons engagé nos travaux, la présidente et moi-même avons été pris de vertige au regard de l'ampleur de la tâche, d'autant que l'Assemblée nationale mêle des populations assez différentes, qu'il s'agisse des députés, de leurs collaborateurs ou des fonctionnaires qui travaillent pour cette institution. Si ceux-ci s'avèrent très allants dans cette affaire et ravis d'entamer cette démarche, les députés ne s'y intéressent malheureusement encore que peu. Ce constat pose la question des outils de sensibilisation dont nous devrons nous saisir. À cet égard, je suis heureux d'accueillir parmi nous plusieurs collaborateurs parlementaires. Ils seront à coup sûr nos meilleurs ambassadeurs auprès des députés pour cette démarche particulière.

Concernant la partie environnementale, nous avons d'ores et déjà obtenu la réhabilitation de l'hôtel de Broglie à des conditions de qualité environnementale et de réduction des dépenses énergétiques notables, grâce à l'utilisation de produits innovants. Je crois pouvoir affirmer que nous aurons accès aux appels d'offres qui seront lancés dans ce cadre. L'objectif est de faire de cette opération un exemple de réhabilitation environnementale d'un bâtiment contraint, inscrit aux Monuments historiques, disposant de parties plus récentes. Concernant la démarche RSE dans son ensemble, il conviendra d'établir une charte et de définir les actions prioritaires au regard des résultats de l'audit. Pour commencer à rédiger la charte, nous travaillerons avec les services administratifs de l'Assemblée nationale, puisque certains d'entre eux sont déjà engagés dans une démarche RSE. Je pense notamment aux services de restauration.

Je suis très heureux d'accueillir Mme Valade. La société dans laquelle vous exercez, Madame, les fonctions de directeur du développement durable est engagée dans la protection de l'environnement, mais pas uniquement. Comme l'a révélé une récente étude réalisée par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), Suez est, à l'instar de la plupart des entreprises intervenant dans le domaine de l'environnement, tout particulièrement impliquée dans la démarche RSE. Aujourd'hui, nous le savons, protection de l'environnement et RSE sont indissociables. Votre action s'inscrit, il me semble, résolument les objectifs de développement durable définis par l'Organisation des Nations unies (ONU) en 2015. Au-delà de votre carrière professionnelle, vous avez une forte expérience dans l'animation des réseaux d'accompagnement et d'étude d'une part en tant que membre du Comité 21, du Collège des directeurs du développement durable (C3D) et de l'Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE), d'autre part en tant qu'ancienne présidente de la plateforme publique RSE. C'est avec joie et bonheur que nous vous recevons.

Au vu de votre expérience, quels sont les meilleurs moyens à mettre en oeuvre pour impliquer l'ensemble des acteurs d'une organisation dans une démarche de développement durable et RSE ? Si vous le souhaitez, vous pouvez bien évidemment compléter ma présentation de votre parcours.

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