La feuille de route « développement durable » va au-delà de l'établissement de critères, puisqu'elle fixe aussi des objectifs chiffrés et datés. Elle peut être organisée autour de différentes priorités. Chez Suez, nous en avons identifié quatre. La première vise à être une entreprise ouverte apportant du bien-être à ses collaborateurs. Pour y parvenir les objectifs chiffrés à l'horizon de 2021 sont notamment les suivants : 80 % de salariés formés, 33 % de femmes dans l'encadrement, 95 % de couverture des salariés par le dialogue social dans le monde entier.
La deuxième priorité consiste à être le leader de l'économie circulaire et bas carbone, avec les engagements suivants : 30 % d'émission de CO2 en moins en 2030, 60 millions de tonnes de CO2 évitées grâce à l'économie circulaire en 2021, une économie d'eau équivalant à la consommation d'une ville de 2,5 millions d'habitants en 2021.
La troisième priorité vise à accompagner nos clients dans leur transition environnementale, en mettant en place des solutions 100 % durables. Cela signifie que pour chaque solution proposée, nous mesurons les empreintes carbone, biodiversité et sur l'eau.
Enfin, la quatrième priorité consiste à contribuer au bien commun, avec des objectifs en termes d'accès à l'eau des personnes en difficultés, notamment dans les pays émergents, mais également en termes de part d'achats auprès d'acteurs locaux ou de protection de l'océan.
Des plans d'actions ont été établis pour atteindre l'ensemble de ces objectifs chiffrés. Ils sont pilotés par la direction du développement durable, en transversalité avec toutes les autres fonctions de l'entreprise. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avançons.
À côté de cela, nous avons établi dans nos comités d'investissement – qui seraient l'équivalent de la commission des lois à l'Assemblée nationale – une grille de dix critères qui nous permettent de nous assurer que l'investissement envisagé va dans le bon sens. Trois ou quatre d'entre eux portent sur la dimension environnementale des solutions envisagées, d'autres visent à étudier leur incidence sur l'emploi, sur l'éthique et sur les droits humains du pays dans lequel l'investissement serait effectué. Ces critères sont très propres à notre business, mais ils peuvent être dupliqués à n'importe quel secteur. Il importe de les avoir bien en tête et de faire en sorte que le président de la commission des investissements les applique systématiquement.