Le Grand Paris Express est un enjeu industriel pour la France et une véritable attente pour les territoires, tant en termes d'attractivité, de développement économique que de mobilité pour les habitants. Ces territoires, justement, attendent de l'État que les délais soient respectés. Or pour faire face à un plan de réalisation devenu irréaliste, le Premier ministre a récemment annoncé un nouveau calendrier pour le Grand Paris Express, tout en réaffirmant la fin des travaux en 2030 en réclamant, toutefois, un plan d'optimisation des coûts et davantage de transparence.
Je voudrais revenir sur ces deux notions.
D'une part, celle du coût. Lorsqu'il s'agit de prévoir la réalisation de tout grand projet d'infrastructure ou de construction, bien trop souvent les coûts et délais annoncés sont minorés. Au final, et de manière récurrente, on constate des coûts qui explosent et des délais qui s'allongent. Comment pouvez-vous expliquer ce manque de prévisibilité ? Les dépassements financiers sont-ils une fatalité ?
D'autre part, celle de la transparence et du lien avec les territoires. On assiste aujourd'hui à une crise de confiance entre les élus, l'État et la Société du Grand Paris. Un des enjeux sera de rétablir ce dialogue dans la mesure où le portage collectif est la condition de réussite des grands projets, tels que le Grand Paris Express. Comment comptez-vous rétablir un lien de confiance avec les élus ?
Dans votre propos liminaire, vous avez indiqué que le projet avait été financé par la fiscalité des territoires. Je suis élue de Seine-et-Marne. Tous les Seine-et-marnais vont donc participer financièrement à la création de ce projet. Or tous les Seine-et-marnais ne bénéficieront pas de ce projet. Il y a donc une iniquité entre les territoires. Quelle est votre appréciation sur ce point ?