Intervention de Thierry Dallard

Réunion du mercredi 11 avril 2018 à 11h05
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Thierry Dallard :

Je rebondirai sur la dernière question, qui fait le lien avec les JO, pour répondre aussi à une question précédente. Les JO sont toujours un moment opportun pour mettre en lumière la situation et accélérer les décisions. Je partage donc votre point de vue positif et, a contrario, je n'ai pas le regard négatif que pouvait impliquer la précédente question qui demandait si, en privilégiant les JO, nous ne reportions pas le reste. Les opérations, ce sont principalement l'A14, le lancement du tronc commun des lignes 16-17 et, après les JO, la mise en service en 2024 de la ligne 15 Sud. Ce sont des projets lancés avant que la décision des JO ne soit actée. Le calendrier d'ordonnancement des études et des chantiers a été calé en fonction de l'importance des difficultés à résoudre, et cela n'a pas changé. Il n'y a pas eu, du fait de l'annonce des JO, de renversement du calendrier. Dernière remarque : toutes les lignes que j'ai citées étant parmi les plus chargées, cela répondra bien aux besoins des Franciliens. C'est une erreur optique d'imputer aux JO une quelconque conséquence sur les autres projets. La cible reste, encore une fois, le projet dans son intégralité et avoir, en cours de route, un point intermédiaire aussi symbolique et incontournable ne fait pas de mal. Je rappelle également, après Mme la ministre des transports dans son interview du 22 février, qu'il sera fait en sorte que les principaux contrats de travaux soient signés avant la fin de 2022, soit deux ans avant les JO. Nous sommes bien dans une dynamique globale.

Il ne m'appartient plus de répondre à la question de savoir s'il serait préférable, pour l'environnement, de ne pas faire le Grand Paris Express. À titre personnel, je dirais qu'il vaut évidemment mieux le faire. Nous avons tous, dans nos vies privées ou professionnelles, l'occasion de nous déplacer d'une banlieue à une autre ; je rêve de ne mettre que quelques minutes là où cela prend aujourd'hui une heure et demi en voiture. J'ai commencé ma carrière en travaillant sur un grand tunnel dans les Alpes, un projet qui portait un même trajet de douze heures à vingt minutes. Je me dis que le Grand Paris Express est très utile. S'il y a bien un projet compatible avec l'environnement, c'est celui-là : il suffit de regarder l'offre de déplacement alternative à la voiture que nous pourrons pleinement satisfaire.

L'un des plus gros enjeux est de restaurer la confiance dans la gouvernance. Pour nos amis journalistes, je dirais, de manière lapidaire, que se présentent deux défis : un défi technique et un défi de gouvernance. Un projet ne peut avancer que si tout avance de pair et que si la confiance est établie. Le propre d'un projet, c'est de gérer des risques, des difficultés, des crises. Gérer des crises entre des gens qui ont confiance, on y arrive ; entre des gens qui n'ont pas confiance, les difficultés sont multipliées par dix. Ce n'est pas seulement pour moi une figure de style, c'est essentiel.

Le sujet de la desserte fluviale est très éloigné de mon champ de compétences et des missions confiées à la SGP, et je déclare donc « forfait ».

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