Je vous remercie d'avoir souligné le soutien de l'État au cours des dernières années. Effectivement, le paiement de dividendes en titres plutôt qu'en numéraire, mais également la recapitalisation grâce au rachat d'Areva SA, ont été fondamentaux. La capitalisation de l'État dans EDF est estimée à 27,6 milliards au cours actuel de l'action. Cela souligne l'importance et la singularité de votre entreprise, par ailleurs très appréciée des Français.
Le rachat d'Areva SA fait d'EDF le chef de file de la filière de construction et d'entretien des réacteurs nucléaires. Quels sont vos projets ? Comment va concrètement se développer la filière de démantèlement qui doit débuter ses activités avec la fermeture du site de Fessenheim, prévue l'an prochain ? Il s'agira d'une première pour le parc français composé, je le rappelle, de cinquante-huit réacteurs.
Avez-vous avancé sur le calendrier des fermetures des prochains réacteurs, ainsi que sur celui de déploiement des réacteurs de troisième génération ? Pouvez-vous nous en dire plus sur les problématiques de soudure à Flamanville ? Les derniers incidents sont-ils susceptibles de modifier le calendrier ?
Ma deuxième question concerne les compteurs dits intelligents – également appelés Linky. Rassurez-vous, je ne vais pas vous interroger sur la collecte des habitudes de consommation des usagers, dénoncée sur les réseaux sociaux par ceux-là même qui y déversent leurs données personnelles…
Je m'interroge sur l'électrosensibilité. Plusieurs recours vont être déposés, notamment par une ancienne ministre de l'environnement, Corinne Lepage. Allez-vous réaliser une étude afin de mesurer les risques sanitaires liés à Linky, alors que le débat sur l'électrosensibilité n'est pas tranché ?