En tant que Normand et député de Dieppe, je représente un mix énergétique équilibré, intelligent et mutuellement consenti…
Puisque s'ouvre le débat parlementaire sur la réforme ferroviaire, il serait intéressant que vous éclairiez l'Assemblée sur les conséquences de l'ouverture à la concurrence du secteur de l'énergie et de la transformation d'EDF en société anonyme, qui ont inscrit votre entreprise, parfois à votre corps défendant, dans une logique d'actionnaires dont nous savons qu'elle conduit toujours à réaliser des économies sur la recherche et le niveau de formation des intervenants, voire sur la sécurité et la sûreté.
Il serait également intéressant que vous éclairiez la représentation nationale sur la manière dont EDF, qui continue d'exercer des missions de service public, a été financièrement fragilisée par l'ouverture à la concurrence, puisque certains de ses concurrents, positionnés notamment sur le développement d'énergies alternatives, ont des coûts de production qui ne sont pas ceux d'un grand groupe comme le vôtre, qui doit amortir des investissements colossaux.
Éclairez-nous encore quant au deal politique inacceptable conclu entre l'État et Bruxelles sur la production hydraulique et donnez-nous des éléments sur le plan interne d'économies, qui prévoit plus de 8 milliards de cessions d'actifs et conduira donc à réduire l'emploi et la présence d'EDF dans nos territoires.
Pour conclure, il serait instructif que vous nous expliquiez comment vous comptez maintenir l'entreprise à flot lorsqu'il n'y aura, très bientôt, plus d'actifs à vendre. Quelles seraient les conséquences de la perte des concessions hydrauliques au profit du privé, alors que l'équilibre financier d'EDF est déjà très fragile ? Enfin, comment faire en sorte que le statut, ciment social de l'entreprise depuis soixante-douze ans, ne soit pas bradé à la faveur de la diversification des modes de production énergétique ?