Nous avons auditionné au cours des derniers mois les grands constructeurs automobiles qui nous disent tous que la voiture de demain sera électrique, soit à 100 %, soit sous format hybride mais avec batterie. Ces mêmes constructeurs avancent à grands pas vers une plus grande autonomisation de ces voitures, en réduisant le poids de ces dernières mais aussi en stockant plus d'énergie dans leurs batteries. Dans le même temps, les collectivités locales mais aussi de grands groupes industriels s'efforcent de proposer des bornes de recharge rapide. Nous allons donc avoir besoin de plus en plus de puissance simultanée pour recharger très vite ces véhicules qui constitueront dans dix ou quinze ans la quasi-totalité du parc automobile. Surtout, nous aurons besoin de plus en plus de volume d'électricité. L'entreprise EDF aura-t-elle la capacité de répondre techniquement à ces enjeux de puissance mais aussi de volume ? Dans dix, vingt ou trente ans, le nucléaire pourra-t-il encore apporter la solution ? Décarboner nos voitures grâce à l'électricité n'a de sens que si l'énergie servant à produire cette électricité reste également décarbonée.