Vous aimez vous référer aux communications ministérielles et gouvernementales, mais la programmation pluriannuelle de l'énergie que l'on a devant nous semble manquer de crédibilité. C'est donc l'expert de la production énergétique que j'interroge ici.
Des objectifs mirobolants nous ont été annoncés par le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. Je pense notamment à la réduction, à terme, de quasiment la moitié de la consommation de l'énergie finale, alors que l'on utilise de plus en plus d'appareils électriques, comme les véhicules électriques, et que la croissance démographique se poursuit en continu. En parallèle, on affiche, à l'horizon 2030, une baisse à 50 % de la part du nucléaire dans la production d'énergie électrique – soit globalement un gros tiers en moins – le tout en décarbonant la production. Quelle est donc, dans ces annonces, la part du faisable, et ce qui relève de l'affichage et de la communication politique ?
Par ailleurs, il manque chaque année plusieurs dizaines de milliards pour réaliser les investissements nécessaires pour garder la trajectoire voulue par la loi de transition énergétique. D'où viendra l'argent ? S'il est impossible de le trouver, doit-on en conclure que cette trajectoire est irréaliste ?