Naturellement, nous sommes défavorables à cet amendement, conformément à la position que nous avons adoptée à l'égard des précédents. Je voudrais revenir sur les explications de Mme la rapporteure et sur les différentes questions qui ont été soulevées.
Si le tribunal administratif se voit charger d'apprécier le caractère suspensif du recours devant la CNDA, c'est qu'il est déjà compétent pour juger du recours – suspensif – contre l'obligation de quitter le territoire français. Il va donc traiter les deux contentieux simultanément : ce dispositif ne crée pas de contentieux supplémentaire, comme le craignait le Conseil d'État. En outre, le tribunal administratif est habitué aux procédures d'urgence, qui n'existent pas devant la CNDA. Le droit au maintien doit pouvoir être jugé rapidement pour les raisons que vous avez évoquées. Enfin, si la CNDA avait pris en charge ce contentieux, elle aurait dû aussi faire face à 16 000 à 20 000 affaires supplémentaires, alors que c'est une juridiction déjà très sollicitée…