L'article 8 prévoit en effet, comme je l'ai rappelé à plusieurs reprises, la possibilité, dans certains cas énumérés par la loi – que j'ai également rappelés – , d'un recours devant la CNDA dépourvu de caractère automatiquement suspensif. Le droit du demandeur d'asile de se maintenir sur le territoire peut donc être suspendu dès la notification de la décision de l'OFPRA.
Le juge administratif saisi d'un recours visant à annuler l'obligation de quitter le territoire pourra, s'il estime qu'il existe des raisons sérieuses de le faire, suspendre l'exécution de la mesure d'éloignement et rétablir le droit au maintien sur le territoire du demandeur d'asile pendant la durée d'examen du recours par la CNDA.
Comme je l'ai rappelé tout à l'heure, ce dispositif concilie, me semble-t-il, les nécessités d'un examen rapide et les exigences de respect des droits, notamment en garantissant le contrôle du juge. L'avis du Gouvernement sur ces deux amendements est défavorable.