L'objectif du Gouvernement est d'assurer une répartition plus équilibrée des demandeurs d'asile sur l'ensemble du territoire. Je crains que la logique adoptée ici ne soit contraire au bon sens ; on peut en effet penser que la capacité d'accueil des régions sera dictée par le nombre de demandeurs d'asile qui arrivent sur notre territoire : c'est en fonction de leur nombre que l'on devra déterminer le nombre de places nécessaires.
Pourquoi pas, mais n'est-ce pas là le contraire d'une approche qui tenterait de bonne foi de participer au contrôle du flux migratoire que nous subissons ? Nous devrions au contraire accueillir des demandeurs en fonction de nos capacités d'accueil, et plus précisément en fonction des capacités d'accueil de nos départements, sans que ces derniers aient à se renvoyer la balle lorsqu'il n'y a plus de place disponible.
Votre approche manque donc du plus élémentaire pragmatisme, qui consisterait au contraire à limiter et à encadrer le nombre de personnes que la France peut accueillir sur son sol.