Nous nous opposons bien évidemment à cet amendement, et toutes les justifications qui y ont été apportées n'auront pas réussi à nous convaincre !
On a d'abord voulu instrumentaliser nos concitoyens en jouant sur leur peur d'être envahis par des migrants jusque dans leurs jardins. C'était oublier la générosité dont nous avons pu avoir des preuves multiples, à travers tout le pays. Jusque dans les villages les plus reculés de nos territoires ruraux, nous avons vu des habitants ouvrir leur porte. Peut-être êtes-vous trop égoïste pour être capable d'un tel geste, mais ne prêtez pas au reste de la population ni aux responsables locaux, vos sentiments.
Après vous être servis des migrants pour alimenter votre fonds de commerce, comme vous le faites depuis trente ans, vous utilisez aujourd'hui les SDF, en oubliant que le problème du 115 n'est pas celui de choisir entre un SDF et un migrant, c'est celui, qui se pose dans les mêmes termes partout ailleurs, de savoir si une famille bien française, avec des enfants bien français, doit l'emporter sur un célibataire bien français. Il y a, en effet, des problèmes de logement en France, en particulier pour l'hébergement d'urgence, mais nous refusons de choisir entre une misère et une autre.