Cet amendement a pour objet d'inscrire explicitement parmi les catégories identifiées comme vulnérables par l'OFII les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes – LGBTI – , qui ont parfois besoin de conditions matérielles d'accueil particulières, ainsi que de modalités d'examen adaptées pour leur permettre de verbaliser les violences qu'elles ont subies.
Il existe en effet aujourd'hui des formes de violence homophobe et transphobe dans les centres d'accueil pour demandeurs d'asile, qui peuvent être le fait du personnel encadrant ou des autres résidents, en particulier lorsque les caractéristiques physiques des demandeurs sont particulièrement visibles.
Les solutions d'hébergement proposées sont parfois inadaptées elles aussi, du fait par exemple de l'absence de toilettes mixtes destinées aux personnes transgenres ou d'espaces privatifs. Or, les demandeurs LGBTI restent souvent invisibles en tant que tels, car ils n'osent pas toujours dire leur identité. Par conséquent, ils ne bénéficient par d'un accompagnement adapté à leurs besoins lors de leur accueil en CADA ou PADA.
Nous proposons donc de mieux identifier les vulnérabilités de ces demandeurs, afin de pouvoir développer un accueil inclusif et un accompagnement adapté, et de prévenir les violences.