Nous voterons contre l'article 9 puisque nous ne pensons pas qu'il permette de prévenir la multiplication, depuis des mois, des campements sauvages de migrants et de migrantes dans les rues de Paris et de plusieurs autres villes. Il nous semble que notre premier devoir est d'assurer inconditionnellement l'hébergement d'urgence de ces personnes, sans décider a priori qui sont les bons ou les mauvais migrants. Malheureusement cet article ne satisfait pas à cette exigence.
Nous reconnaissons la nécessité d'une vision globale pour l'ensemble du territoire. Encore faut-il donner aux régions, aux départements et aux communes les moyens d'assurer cet accueil dans le respect de la liberté de choix des migrants et des migrantes, ce que l'article 9 ne permet pas.
Notre amendement relatif à la circulaire Collomb bis, condamnée par toutes les associations, a malheureusement été rejeté. Plus largement, il nous semble qu'il faudrait avoir une vision à la hauteur de ce qu'on sait être les demandes en matière d'hébergement. Les augmentations décidées ne suivent pas le rythme des demandes.
Plus globalement, il nous semble qu'en matière de modèle d'accompagnement et de premier accueil, la pléthore des dispositifs mis en oeuvre, même harmonisés de la manière dont le Gouvernement le propose, ne permet pas aux associations, aux migrants d'y voir plus clair. Cela reste malheureusement en deçà de ce qu'il faudrait faire et c'est pourquoi nous voterons contre l'article.