Intervention de Mathilde Panot

Séance en hémicycle du vendredi 20 avril 2018 à 15h00
Immigration maîtrisée droit d'asile effectif et intégration réussie — Après l'article 9

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Plutôt que de supprimer des droits, nous proposons, avec cet amendement et d'autres à venir, d'en renforcer certains, dans la continuité d'une histoire française qui fait honneur à notre pays.

La protection des combattants et combattantes de la liberté fait partie de la tradition française de résistance à l'oppression, affirmée dans nos textes constitutionnels dès 1793 et réaffirmée en 1946, à la suite de la Libération.

La France est l'un des pays européens qui dispose du droit d'asile constitutionnel le moins protecteur, alors même que l'histoire constitutionnelle française nous enseigne que la France est précurseure en la matière. C'est à nos ancêtres révolutionnaires, opprimés pour leurs idées, résistants et résistantes, combattants de la liberté, que nous devons notre présence aujourd'hui dans cet hémicycle.

Ni l'état actuel du droit, ni votre projet de loi ne font honneur à cet héritage précieux. Les gouvernements qui se sont succédé depuis 1993 n'ont eu de cesse de réduire le spectre de cette protection spécifique et politique. Or ce droit d'asile, qui incarne notre promotion historique d'une liberté humaine inaliénable et du bien commun mondial, ne doit pas rester lettre morte.

C'est pourquoi nous avons déposé cet amendement, qui vise à renforcer ce droit à l'asile en en spécifiant l'étendue et en incluant les nouvelles formes de résistance, notamment numériques – je pense, par exemple, qu'Échoir Snowden et Julian Assange devraient bénéficier de la protection de la France – , afin qu'un droit à la protection de l'État français soit possible pour les lanceurs et lanceuses d'alerte internationaux.

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