Il ne s'agit pas d'un amendement sorti de nulle part. Nous parlons de situations concrètes, en l'espèce celle d'interprètes afghans qui se trouvent sur notre territoire et qui ont été déboutés de leur demande d'asile. J'entends votre argument selon lequel la décision en la matière est à la discrétion des préfets, monsieur le ministre d'État.
Mais aujourd'hui, il y a des préfets qui décident que ces personnes qui ont servi les armées françaises, en particulier les interprètes afghans, mais qui sont entrées dans l'Union européenne par un autre pays que la France et qui relèvent à ce titre de la procédure Dublin, doivent être renvoyées dans ce pays où elles sont entrées pour la première fois. C'est un état de fait inacceptable.