Au 31 juillet 2017, 80 043 ménages précisément bénéficiaient de l'allocation pour demandeur d'asile. Nous avons voté pour 2018, afin de financer cette allocation, un budget de 318,1 millions d'euros, montant dont il est communément admis qu'il est trop faible ; il est déjà inférieur de 10 % au budget effectivement dépensé en 2017. Rappelons le gros dérapage budgétaire de l'ADA en 2016, avec une différence de 132 % entre la somme prévue par la loi de finances et la somme exécutée.
Cette ADA vise à procurer des ressources minimales aux demandeurs d'asile, qui ne peuvent pas percevoir d'allocations chômage. Elle s'élève pour une personne seule à 6,80 euros par jour, avec une majoration de 5,40 euros quand aucun hébergement n'est proposé. Mon amendement vise à interdire au demandeur d'asile à qui est versée l'allocation tout transfert de fonds vers l'étranger : nous devons être sûrs que l'argent que la France donne à ce demandeur ne va qu'à lui et non pas à sa famille qui a pu rester dans son pays d'origine.
Cette disposition dissuadera de nombreux faux demandeurs d'asile, qui ne viennent ici que pour profiter de la générosité de la France. Nous pourrons ainsi concentrer nos dépenses sur ceux qui sont réellement menacés, et leur réserver les places disponibles en centre d'hébergement.