L'amendement porte, une fois encore, sur les interprètes afghans. Vous affirmez que tous les problèmes sont résolus. Ce n'est pas le cas. Je ne reviens pas sur ce point ; vous avez pris votre décision en votant. C'est votre décision.
Ces personnes, qui ont servi la France et qui peuvent avoir le sentiment d'avoir été maltraitées – c'est le cas, selon nous – , sont encore disposées à travailler pour notre pays. Hier, sur les théâtres d'opération, elles servaient de traducteur. Elles peuvent continuer à le faire aujourd'hui : leur connaissance de langues rares peut être utile tant pour les services de renseignement, notamment pour la prévention des crimes terroristes, que pour l'OFPRA. Nous n'avons pas les moyens, dans la situation actuelle – ce n'est pas vous, monsieur le ministre d'État, qui vous portez si souvent garant de l'État de droit alors que vous devriez plutôt parler d'ordre public, qui me contredirez – , de nous priver de leurs services. Cet amendement nous permet d'utiliser ces compétences au mieux des intérêts de la nation.