En l'occurrence, cet amendement ne tendait pas à remettre en cause les conditions d'aboutissement des demandes d'asile, mais l'endroit où ces demandes sont déposées et traitées, conformément au droit international. Cette proposition nous éviterait de mettre en oeuvre des procédures très longues et coûteuses pour retrouver ceux qui, déboutés du droit d'asile, ont disparu dans la nature. Vous savez bien qu'ils sont nombreux, puisque seuls 4 % quittent notre pays.
Ne vous avancez pas trop, monsieur le ministre d'État, car on ne sait pas quels chiffres vous pourrez nous donner d'ici un ou deux ans, de ceux que vous vous engagez aujourd'hui à renvoyer dans leur pays en cas de rejet de leur demande.
Quant à vous, madame la rapporteure, je ne comprends pas bien l'indigence de votre réponse à ma proposition de bon sens. La demande pourrait être déposée dans n'importe quel pays du monde. S'ils prennent la route, ils traverseront un certain nombre de pays, et dans chacun d'eux, ils pourraient déposer auprès de nos services consulaires ou de nos ambassades leur demande d'asile.