L'amendement de mon collègue Frédéric Petit propose que les actions de formation bénéficiant aux demandeurs d'asile issus de pays cibles de l'aide au développement bénéficient d'une coordination interministérielle et soient notamment pris en charge dans le cadre des programmes d'aide économique et financière au développement, ou dans le cadre de la diplomatie culturelle d'influence et de la francophonie.
En effet, au cours de la période allant de la demande d'asile à la décision finale, le demandeur d'asile se trouve souvent dans une phase d'attente passive qui pourrait être mise à profit pour le former. Cet amendement vise à associer les actions de formation linguistique, de délivrance d'un savoir-faire professionnel au demandeur d'asile, aux missions gouvernementales concernées par ces actions.
Cela permettrait d'anticiper l'éventualité que le demandeur d'asile soit débouté, en rendant plus efficace et plus intégrée l'organisation de sa préparation au retour. En revanche, s'il est admis au statut de réfugié, il aura alors déjà bénéficié d'une formation qui favorisera son installation en France. En tout état de cause, cela rendra la période de latence beaucoup moins passive et pathogène et permettra de diversifier les moyens d'action et les intervenants engagés.