Sur cette route particulièrement dangereuse, les forces de secours, pelotons de gendarmerie de haute montagne et CRS des Alpes, interviennent très régulièrement chaque semaine pour secourir des personnes en perdition dans la montagne. Les services de l'État, qu'il s'agisse des policiers ou des pompiers, ne font aucune différence entre ressortissants français et étrangers : c'est là notre dignité.
Mais en même temps, nous voulons contrôler nos frontières, et donc empêcher ceux qui pensent que les frontières n'existent plus de lancer des appels et d'inciter les migrants à traverser la Méditerranée dans des conditions particulièrement dangereuses.
Nos services constatent qu'un certain nombre de numéros de téléphone sont distribués aux migrants ; on les incite à passer en leur disant qu'ils pourront appeler ces numéros en cas de problème. Lorsqu'ils sont en perdition, ils appellent mais ils ne peuvent pas obtenir de réponse. La seule vraie réponse est apportée par la préfecture, qui mobilise nos services.
Il faut donc faire en sorte que les frontières soient respectées mais, en même temps, à chaque fois que des personnes sont en danger ou en situation de vulnérabilité, nous devons être au premier rang. C'est cela, l'équilibre que nous cherchons, tant aux frontières italiennes que dans l'ensemble du projet de loi dont nous discutons aujourd'hui. Nous devons prendre en compte la réalité de la situation que nos compatriotes connaissent, et en même temps être capables de générosité. C'est tout l'objet de ce projet de loi.