Il faut admettre une chose : nous n'aurions pas cette discussion si chaque étranger à qui nous refusons le droit de se maintenir sur notre territoire respectait cette décision et repartait chez lui. C'est aussi parce qu'ils sont de plus en plus nombreux à refuser de respecter nos décisions, donc nos lois, que nous en sommes arrivés là.
Je suis d'accord avec Jean-Luc Mélenchon lorsqu'il dit, ce qui me paraît une évidence, qu'on ne retient pas quelqu'un de la même manière pour quatre-vingt-dix jours ou pour quarante-cinq. Monsieur le ministre d'État, vous avez semble-t-il peu réfléchi à ce sujet mais les conditions de rétention ne peuvent pas être les mêmes !
Vous en appelez sans cesse à l'Union européenne lorsqu'il s'agit d'appliquer les solutions laxistes qu'elle impose ; mais quand elle permet la fermeté, là, on n'en parle plus ! Le droit européen autorise pourtant une durée de rétention de six mois, renouvelable une fois, c'est-à-dire un an.