On peut choisir de rester dans la posture mais c'est une réalité : à Mayotte, malheureusement, parce que l'État est défaillant, à l'égard des citoyens français et des autres, il n'y a pas de structures d'accueil. C'est difficile à entendre mais c'est la réalité : ceux qui sont placés en rétention, y compris les enfants, sont mieux traités que lorsqu'ils sont dans des taudis ou des bangas dans la brousse. C'est la réalité.
Savez-vous pourquoi la délinquance ne baisse pas à Mayotte ? Monsieur le ministre d'État, 80 % des pensionnaires de la maison d'arrêt de Majicavo sont des clandestins, et ils le disent : ils se sentent mieux en prison parce qu'ils sont mieux pris en charge que lorsqu'ils sont en liberté !
Sortons des postures et regardons les réalités. Notre Constitution reconnaît le droit de l'enfant à pouvoir grandir au milieu de ses parents. Lorsque les parents doivent être reconduits, les enfants doivent les accompagner. C'est ainsi qu'on évite les enfants abandonnés, qui sont aujourd'hui au nombre de 5 000 environ à Mayotte.