Le centre de rétention est un moyen ultime – le prochain article traite d'un autre moyen, l'assignation à résidence – mais il reste nécessaire en dernier ressort.
La durée de rétention va passer de quarante-cinq à quatre-vingt-dix jours, à la suite de l'adoption d'un amendement par la commission des lois. Je vous rappelle que la directive retour prévoit une durée de cent quatre-vingts jours, qui peut être prolongée jusqu'à dix-huit mois. Dix pays européens ont transposé strictement cette directive, parmi lesquels des pays qui ne sont pas hostiles à l'accueil des migrants : l'Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, le Danemark. Pourquoi ? Parce qu'ils sont confrontés aux mêmes problèmes que nous.
Nombre d'entre vous ont visité des centres de rétention administrative. Je suis d'accord avec eux : les conditions actuelles de rétention ne sont pas admissibles.