Je sais que vous ne les aimez pas beaucoup, mais vous adorerez celui-ci parce qu'il est très intéressant. Puisque nous examinons le chapitre qui vise à renforcer l'efficacité de la lutte contre l'immigration irrégulière, il me paraît intéressant de porter notre attention sur les missions de l'agence Frontex, dont le rôle est justement de garder les frontières et les côtes européennes.
Dans la mesure où son budget était de 300 millions d'euros en 2017, nous pouvons légitimement réclamer quelques précisions sur l'activité de cette agence, d'autant que, loin de contribuer à repousser les migrants hors de nos frontières, elle a reçu des ordres tout à fait contraires de la part de l'Union européenne. Alors que Frontex devrait coordonner les actions des États membres en matière de contrôle de la frontière européenne, et qu'elle a la possibilité de demander aux gouvernements l'octroi, dans ce but, de moyens militaires, l'Union européenne lui a donné pour mission ultra-prioritaire de secourir les migrants en mer. Très bien ! Mais la Cour européenne des droits de l'homme a, en 2012, enjoint à l'agence, non pas de les ramener dans leur pays d'origine, mais de faire débarquer les nouveaux arrivants sur nos côtes pour qu'ils puissent demander l'asile.
Voilà donc une agence européenne, alimentée par l'argent des contribuables européens, qui contribuerait à augmenter le nombre d'entrées illégales de migrants aux frontières européennes ! Pour répondre à ces accusations, il me semble qu'une enquête et un rapport seraient souhaitables. Nous devons nous assurer que, contrairement à ce que disent certains, Frontex n'est pas une passoire à migrants.