On l'a dit plusieurs fois au cours de ces longues journées de débat, plus de 3 000 migrants sont morts l'année dernière en tentant de passer en Europe via l'une des trois principales routes de la Méditerranée.
Rappelons que ces immigrés clandestins entrent illégalement sur notre territoire et contournent nos règles humanistes, comme le droit d'asile, mais qu'ils sont aussi la proie de passeurs qui sont de véritables trafiquants d'êtres humains. Les récits de ces traversées de la mort sont abominables : femmes, enfants et certaines personnes en fonction de leur croyance – les chrétiens par exemple – sont maltraités, jetés par-dessus bord.
Depuis les arrivées massives de 2015, la Méditerranée est devenue une scène de l'épreuve par excellence, comme l'a écrit le journaliste Stephen Smith. Malgré la difficulté, quelques reportages ont montré le sort réservé aux migrants, notamment ceux à bout de ressources qui sont enfermées, torturés, affamés, parfois réduits en esclavage.
De nombreux reporters décrivent cette mer comme un cimetière à ciel ouvert. Mais que font les pays d'origine pour aider leurs ressortissants ? L'Europe ne peut porter seule la responsabilité économique, sociale et morale de ce désastre humain. Elle prend sa part ; et face à cela, il n'y a ni gauche, ni droite ni centre mais des élus qui doivent se montrer responsables. Ne pas agir c'est être complice et se résigner à voir des vagues de sang en Méditerranée.
Face à cette immigration illégale, la plupart du temps économique, portée par des réseaux criminels, attaquons-nous aux racines du mal. Responsabilisons les pays d'origine. Soyons cohérents envers eux et en France, combattons ceux qui se font appeler passeurs. Les combattre n'est pas une question de sécurité mais avant tout un devoir de dignité.
Soyons fermes dans nos discours et surtout dans nos actes afin de limiter le nombre de ces arrivées mortelles. Vérifions certaines données. Soyons cohérents notamment envers ceux qui trichent et ceux qui sont aidés par des passeurs pour contourner nos lois. Renforçons les peines qui frappent les passeurs marchands d'esclaves en les considérant pour ce qu'ils sont : de véritables criminels.
C'est la raison pour laquelle je vous demanderai de voter les amendements que je défendrai dans le cadre de l'examen de cet article.