Je soutiens l'amendement de mon collègue Éric Ciotti.
Encore faut-il, madame la rapporteure, monsieur le ministre d'État, que les personnes dont nous parlons soient présentées devant un juge ! Permettez-moi de vous lire un extrait d'un article de Nord Littoral, qui, dans son édition d'aujourd'hui, évoque « un migrant libéré » et « un CRS blessé par un migrant », la procédure n'ayant pu se poursuivre au pénal faute d'interprète : « Dans la nuit du 12 au 13 avril, vers 0h50, un CRS a été lourdement blessé alors qu'il contrôlait un camion à Calais [… ]. Voulant faire descendre plusieurs migrants qui se trouvaient dans la remorque, il a été blessé à l'épaule par l'un d'eux pendant qu'ils résistaient. L'homme a obtenu 21 jours d'incapacité temporaire de travail [… ]. Il a 30 jours d'arrêt en tout. [… ] Le parquet confirme que le manque de traducteurs est un problème récurrent et que la procédure n'a pu être suivie faute de traducteurs. En effet, le migrant en cause parlait le kunama. [… ] Mais si le CRS le souhaite, il peut faire valoir son préjudice pour obtenir réparation, indique le procureur de la République [… ]. »
On le voit, de vrais sujets se posent, qui démobilisent totalement les acteurs sur le terrain. Au-delà de l'amendement plein de bon sens d'Éric Ciotti, un travail avec la garde des sceaux est nécessaire pour assurer la condamnation de ceux qui blessent les représentants de la force républicaine, donc de la France tout entière, c'est-à-dire les forces de l'ordre.