Madame la présidente, dans votre rapport d'exécution de l'exercice 2016 du contrat d'objectifs et de moyens pour les années 2016 à 2020, vous détaillez la maîtrise de la masse salariale de France Télévisions. À ce sujet, je souhaite vous interpeller sur les emplois précaires en vigueur au sein de votre groupe.
Vous n'êtes pas sans savoir qu'un rapport parlementaire du 17 avril 2013 fait état de situations professionnelles ubuesques chez les salariés de votre groupe. Selon ces travaux, un machiniste intermittent à France Télévisions a enchaîné environ 700 contrats à durée déterminée d'usage depuis huit ans, notamment sur le tournage du programme Plus belle la vie, une maquilleuse signe des contrats à la semaine avec France Télévisions depuis quatorze ans et un chef monteur travaillant pour France Télévisions depuis vingt et un ans a accumulé près de 1 000 contrats… Mes chers collègues, peut-on accepter une telle normalisation de la précarité dans un service public ? Bien sûr que non.
Les contrats de courte durée, les temps partiels, souvent réservés à la gent féminine, les CDD à répétition ne doivent pas devenir la référence. De plus, les actions portées en justice par les salariés victimes de ces conditions de travail coûtent cher au groupe France Télévisions. Je ne crois pas que ce soit le modèle désiré par la majorité des Françaises et des Français qui vous financent, madame la présidente. Vous avez le pouvoir d'y remédier.
Au regard de ce que je viens d'énoncer et du constat réalisé par ce rapport de 2013, comptez-vous convertir en contrats à durée indéterminée les contrats précaires répétitifs qui aujourd'hui sont la règle dans vos services ?