Cet amendement s'inscrit dans la même logique que les précédents que j'ai défendus. Je suis surpris de la réaction de la majorité. Il est vrai qu'on a souvent du mal à saisir ce que de grands chiffres peuvent représenter, une fois ramenés à une échelle individuelle : 1 milliard d'euros par an pour 300 000 bénéficiaires fait un panier de soins de 3 500 euros en moyenne par personne. Ce chiffre est important. C'est pourquoi prévoir un forfait de 120 euros annuels pour accéder à l'AME ne me semble pas aberrant, bien au contraire.
Je comprends toutefois qu'il peut être difficile de fixer un montant précis dans la loi : c'est pourquoi cet amendement propose au Gouvernement de fixer annuellement le droit à acquitter pour accéder à l'AME.
Ce n'est pas une innovation, encore moins une révolution. Ce n'est pas non plus inhumain. Ce droit d'accès à l'AME a existé jusqu'en 2012. Il convient donc simplement de revenir à la situation antérieure à celle du dérapage complètement incontrôlé de l'AME en matière de dépense publique.