La politique étrangère du président Trump, initialement perçue comme isolationniste avec des annonces successives de retrait de nombreux accords et de plusieurs structures internationales, a connu des inflexions, notamment, vous l'avez mentionné, avec son revirement sur l'OTAN. Cependant, sa politique étrangère reste imprévisible.
En ce qui concerne l'évolution de la politique commerciale américaine, depuis l'arrivée au pouvoir du président Trump, comme vous l'avez indiqué dans votre exposé, le gouvernement américain se détourne d'une politique multilatérale, en particulier avec le retrait des États-Unis du TPP (Trans-Pacific Partnership - Accord de partenariat transpacifique) ou encore avec le souhait de renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (UNESCO) avec le Canada et le Mexique. De quelle manière l'Union européenne devrait-elle adapter son propre agenda commercial à cette évolution ?
En outre, quel est votre point de vue sur la politique étrangère américaine au Moyen-Orient ? Vous l'avez certes évoquée mais je souhaite que vous précisiez votre avis sur le retour de la France en tant qu'acteur central de la diplomatie occidentale dans cette région. Le président Macron a joué un rôle de médiation dans le cadre de la crise libanaise et s'est rapidement exprimé après l'annonce faite par le président Trump de transférer l'ambassade américaine à Jérusalem. Pouvez-vous nous donner votre sentiment sur cette évolution ?