Je suis également corapporteur de la même mission d'information. La position de Trump et de l'administration américaine est en fin de compte constante : vous signalez vous-même, dans le tableau que vous nous avez transmis, un tweet de Donald Trump daté du 6 novembre 2012. On a bien compris sa position et surtout il s'appuie sur des hommes d'expérience et de poids, je pense au sénateur du Texas Ted Cruise ou au sénateur de Floride Marco Rubio, mais aussi sur l'Agence américaine de protection de l'environnement, à la tête de laquelle il a placé un climato-sceptique de premier ordre en la personne de Scott Pruitt – et je rappelle que cette agence emploie 15 000 personnes et qu'elle est dotée d'un budget de plus de 8 milliards de dollars. Donald Trump est donc en train, progressivement, dans son administration, de supprimer les termes mêmes de « lutte contre le réchauffement climatique ».
Avez-vous complètement décrypté la prise de décision de Trump ? On a en effet noté de nombreux atermoiements lorsqu'il a voulu sortir de l'Accord de Paris. Avez-vous repéré qui était pour, qui était contre ? Comment, donc, s'est fondée sa décision ?
J'ai une seconde question liée à la première : percevez-vous un possible retournement de sa position et comment, si je puis dire, sentez-vous les choses en amont ?