Merci, monsieur le directeur, d'avoir montré que le CAPS créé par Michel Jobert en 1973 était toujours bien vivant et fécond en analyses.
Le tableau que vous nous avez communiqué passe vingt-trois dossiers au crible et je m'étonne de ne pas voir mentionné le Japon alors qu'il reste la troisième puissance économique du monde, qu'il est un partenaire privilégié des États-Unis et que le premier ministre Abe fait évoluer la politique japonaise notamment en matière de défense – une révision constitutionnelle est en cours. Aussi pouvez-vous nous en dire un peu plus, le partenariat entre les deux pays étant essentiel dans la zone Asie-Pacifique ?
Je remarque également que l'Union européenne en tant que telle n'est pas mentionnée dans votre tableau… Or ce que vous avez dit sur le plan militaire et sur cette espèce de repli, d'une certaine manière, ou d'« isolationnisme » américain, peut être de nature à favoriser enfin l'émergence d'une défense européenne ou d'une Europe de la défense.
Ensuite, s'agissant de la Russie, vous avez évoqué la fascination – le mot est sans doute un peu fort – du président Trump pour M. Poutine, en tout cas tout le bien qu'il en pense, mais a-t-on relevé des cas concrets, au cours de ces derniers mois, qui laissent percevoir une certaine complaisance à l'égard des positions russes ?
Enfin, en ce qui concerne la coopération militaire, nous ne sommes donc plus ces singes capitulards mangeurs de fromage… Reste que nous avons pu constater que nos propres forces armées se félicitent de cette coopération et certains nous ont même dit que sans l'appui des États-Unis l'opération Barkhane ne pourrait pas être conduite dans les meilleures conditions.