Nous avons le plaisir d'accueillir aujourd'hui M. Philippe Errera, directeur général des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) du ministère des armées. Il est accompagné du colonel Pierre Real, chef du bureau stratégies « non-conventionnel », et de Mme Patricia Lewin, déléguée pour le rayonnement à la DGRIS. Je précise que cette audition n'est pas ouverte à la presse.
Née en 2015, votre direction pilote l'action internationale du ministère des Armées et conduit des travaux de prospective stratégique. À ce titre, vous suivez de très près les évolutions de la situation internationale, afin d'en tirer des orientations pour notre stratégie de défense.
Ainsi, vos travaux se situent à la confluence de nos préoccupations et de celles de nos collègues de la commission de la défense. Vous êtes vous-même diplomate de carrière, et je crois que l'on retrouve assez nettement ce mélange des mondes – diplomatie et défense – au sein de votre direction.
Il semblait particulièrement utile que nous vous entendions dans cette période où se prépare une nouvelle loi de programmation militaire (LPM), dont notre commission s'est saisie pour avis. Nous aurons l'occasion d'échanger tout à l'heure avec Laëtitia Saint-Paul, notre rapporteure, qui conduit de nombreuses auditions dans ce cadre.
Le projet de LPM détermine l'évolution et l'affectation des moyens de la défense pour les sept ans à venir, en fonction d'une analyse de la situation stratégique mondiale qui a été exposée dans la Revue stratégique de défense et de sécurité nationale parue en octobre dernier.
La DGRIS a été étroitement associée à ces travaux et vous-même étiez le secrétaire général du comité de rédaction. Nous souhaiterions que vous reveniez aujourd'hui sur les grandes orientations dégagées par cette Revue stratégique, et que vous nous montriez comment elles sont traduites en termes budgétaires dans le cadre du projet de LPM.