Mon intervention porte sur la capacité des établissements culturels à s'exporter et à exporter la culture française. Peu de temps après l'ouverture du Louvre Abou Dabi et après le renouvellement d'El Cubo, le centre Pompidou provisoire de Malaga jusqu'en 2025, mais aussi dans l'attente de l'ouverture de centres Pompidou à Shanghai et Bruxelles, nos musées doivent-ils s'exporter afin de gagner encore en notoriété et faire rayonner la France ? La réponse est oui, mais quelles modalités faut-il privilégier ? Un musée réel et pérenne, dont le coût peut s'avérer très important, surtout si l'on choisit une signature architecturale, ou un site existant qui accueille une collection durant une période déterminée, avec un système de paiement en franchise ? Selon quelles modalités les succursales des grands musées peuvent-elles bénéficier d'oeuvres majeures des collections du musée principal ? Y a-t-il des oeuvres « imprêtables », comme la Joconde ?
Un aparté sur vos luttes européennes. Partout où l'exception française existe, dans la culture, l'agriculture ou ailleurs, on a quelques difficultés à la défendre au niveau de l'Europe. Vous avez fait un appel au peuple : vous pouvez compter sur nous pour défendre l'exception culturelle française, par le biais de nos engagements planétaires et notre investissement dans différents groupes.
J'ai bien aimé que vous disiez que la lutte contre la ségrégation culturelle était la colonne vertébrale de votre projet.