Si tous les agriculteurs étaient regroupés dans des coopératives qui s'entendraient entre elles pour faire face aux distributeurs en position de force, nous aurions résolu beaucoup des problèmes de l'agriculture française… Mais pour l'heure, force est de constater qu'une grande partie des agriculteurs ne sont pas adhérents à des coopératives. Le problème de l'attractivité des coopératives est donc posé.
Ce souci n'est pas lié au statut de la coopérative, qui est bon, puisqu'il repose sur le partage de la valeur et la mutualisation au stade de la mise sur le marché – en tant qu'ancien président de structure, je le connais bien. Ce sont les déviances observées et le manque de transparence, qui posent problème. Certes, dans les petites coopératives locales de 800 ou 1 000 éleveurs, la transparence est totale ; mais quand vous assistez l'assemblée générale (AG) de certains grands groupes coopératifs, si vous parvenez à retrouver un compte de résultat et à savoir où passent les dividendes, vous êtes vraiment très fort, monsieur de Courson… Mais je n'en doute pas.