Je suis totalement d'accord avec la proposition de Sébastien Jumel, je le lui ai dit. Il faut regarder comment avancer sur ce sujet. On peut éclairer le consommateur sur énormément de choses : les origines, la qualité d'un produit, etc. Cependant, si des marques que je ne citerai pas ont fait figurer, sur l'emballage, la part qui revient au producteur, peut-être tout le monde ne peut-il pas le faire, car cela requiert des investissements lourds. Demandons-nous comment indiquer au consommateur, par l'étiquetage ou par un autre moyen, la part qui revient aux producteurs. Ce serait une manière de le conduire à des choix éclairés. Considérez la carotte. Nous avons un excellent « label rouge » dans le département de la Manche, mais le consommateur peut également acheter des carottes en provenance de Belgique. Si vous lui indiquez quelle part du prix revient au producteur il pourra ne pas s'arrêter au seul montant du prix. Il pourra se demander s'il ne doit pas jouer un rôle pour protéger nos agriculteurs, nos emplois, nos filières, notre territoire. Il n'est pas forcément facile de traduire cela en termes juridiques, mais peut-être le Conseil national de l'alimentation (CNA), qui va travailler sur l'étiquetage, apportera-t-il une contribution utile. Regardons, en vue de l'examen du texte dans l'hémicycle, comment faire, exprimons au moins la volonté politique de le faire.