Avec toutes ces étiquettes, on va finir par transformer le consommateur en machine à calculer. Moi, tous les samedis, je fais le marché de Dieppe, qui concourt pour le prix du plus beau marché de France. Cela permet de mettre un visage et une humanité sur chaque produit acheté.
Si nous faisions la promotion de cette démarche, si nous permettions aux artisans bouchers et charcutiers de se réinstaller en milieu rural, on aurait fait un grand pas pour savoir ce que l'on nous sert dans nos assiettes. La disparition des commerces de proximité a aussi accéléré l'assassinat de l'agriculture française.
Je ne veux pas seulement faire la promotion de Dieppe, mais aussi celle d'un mode de consommation qui doit être rééquilibré. Le Gouvernement doit prendre sa part dans cette tâche.