La question posée est celle de la défiance d'une grande partie des citoyens vis-à-vis de leur assiette. On peut y répondre de deux façons : soit en encourageant les acteurs de l'alimentation à mieux faire – c'est très bien, mais cela prendra beaucoup de temps ; soit en fixant des objectifs très clairs, très volontaristes, par exemple à horizon de cinq ans, et en se donnant les moyens d'y parvenir – avec les acteurs, bien sûr.
C'est par cette dernière démarche, une démarche absolument résolue et tout à fait déterminée, que vous pourrez redonner confiance dans l'alimentation. Vous montrerez ainsi que la puissance publique a compris l'attente de la société, qu'elle a entendu les demandes des citoyens, qu'elle y répond, tout en demandant à chacun de prendre ses responsabilités.
Je connais bien les acteurs de l'alimentation, pour avoir travaillé avec eux depuis des années, et je vous assure qu'une grande partie d'entre eux y sont prêts. Mais ils attendent un signal, et un signal fort de la part de l'État. C'est ce que nous vous demandons.