Quitte à me répéter, je veux insister sur le fait que ces articles ne régleront pas le problème de la maltraitance animale, et qu'il est clairement insuffisant de s'en tenir à prévoir la criminalisation de quelques individus ayant brutalisé des animaux. Il suffit de visiter un élevage de poules en cage ou un élevage industriel de porcs pour se rendre compte que ces modes d'élevage constituent, en eux-mêmes, une forme de maltraitance – qui plus est institutionnalisée.
En disant cela, je ne cherche pas à stigmatiser les éleveurs concernés, mais à souligner que l'ambition de ce projet de loi en matière d'amélioration des conditions d'élevage des animaux est très en dessous de ce qu'elle devrait être. En effet, l'examen de ce texte devrait être l'occasion de nous demander comment sortir l'élevage de son orientation actuelle, tant au bénéfice des animaux qu'à celui des hommes – car je ne pense pas qu'il soit très gratifiant pour les éleveurs de traiter les animaux comme un produit industriel.