Monsieur le ministre, j'ai pu constater par moi-même combien le travail dans les abattoirs était pénible en recueillant des témoignages : sur le plan physique avec la multiplication des troubles musculo-squelettiques ; sur le plan psychique aussi, nombre de salariés m'ayant rapporté que lors de leur première semaine de travail, ils faisaient des cauchemars. Cela n'a rien à voir avec un problème d'individus, c'est le système qui est en cause. On délègue à ces gens une sale tâche, une tâche qui était effectuée auparavant au coeur de nos villes et qui est maintenant loin de nos yeux de citadins
Monsieur le ministre, vous vous opposez à la vidéosurveillance obligatoire. Mais que faire ? Le projet de loi ne comporte aucune disposition sur les abattoirs, aucune disposition pour réduire la souffrance des salariés au travail. Vous préférez laisser le choix aux entreprises de mettre en place ou non ce dispositif.
Enfin, excusez-moi, madame, mais 1984, c'est tous les jours dans les supermarchés, où les caissières travaillent sous l'oeil des caméras. Ne faisons pas comme si proposer la vidéosurveillance dans les abattoirs était une première !