Il a été proposé hier d'installer des caméras dans les abattoirs, et je partage le point de vue selon lequel il n'est pas souhaitable de mettre les salariés sous vidéosurveillance permanente. Le présent amendement suggère donc une autre solution, à savoir, par expérimentation dans les départements qui le souhaiteraient, la création dans les abattoirs d'un corps de contrôleurs spécifiquement chargés, contrairement aux services vétérinaires qui doivent également assurer toute la partie sanitaire, de contrôler les postes au moment de l'étourdissement des animaux.
M. Potier a hier introduit le soupçon en laissant entendre que, dès lors que l'on souhaiterait davantage de bien-être pour les animaux, on mettrait hommes et animaux à égalité. Ce n'est pas mon cas. Je ne suis pas végétarien et ne compte pas le devenir, mais je suis sensible à cette question depuis mon adolescence, notamment du fait de la lecture des ouvrages de François Cavanna ou, plus récemment, ceux de Jocelyne Porcher, qui élève des animaux mais souhaite que cela ne se fasse pas dans un cadre industriel. Nous ne réclamons pas la fin de l'élevage mais sa désindustrialisation.