L'agriculteur doit rester responsable de ses choix en matière sanitaire. C'est un professionnel compétent et formé dont la qualification pour décider est attestée par la détention d'un certificat, le « certiphyto ». Un régime de prescription le priverait d'une partie de cette responsabilité.
En outre, la lutte contre les ennemis des cultures suppose une adaptation régulière en fonction de la pression parasitaire et des conditions climatiques. La souplesse nécessaire est difficilement compatible avec le régime de prescription. Il n'existe pas, à l'instar des vétérinaires, de corps constitué ou de techniciens suffisamment nombreux pour assurer cette activité de prescription.
Il y a 500 000 exploitations en France dont la majorité, même en agriculture biologique, a recours à des produits phytopharmaceutiques. La proposition serait une charge nouvelle très importante. Pour ces raisons, je suis défavorable à cet amendement.