À mon tour, je veux vous saluer tous : ce fut un réel plaisir de travailler dans ces conditions, car les débats ont été rondement et bien menés. Ils ont été l'occasion de discussions portant sur le fond, en laissant toute sa place au temps, ce qui est important.
J'ai souhaité être présent, en premier lieu à la commission du développement durable pour une partie du texte, ensuite avec vous tout au long du travail d'amendement, car je considère que c'est le rôle du ministre. Oui, c'est mon rôle d'être là et de travailler avec vous dans cette co-construction d'autant que, lorsque j'étais parlementaire, je n'ai eu que trop d'occasions de râler contre l'absence du ministre dans des moments comme ceux-là : je ne souhaite pas que l'on puisse me faire ce reproche.
Je remercie encore le président et le rapporteur, avec qui nous avons bien oeuvré en commun, mais aussi mon cabinet pour le travail important qu'il a fourni, bien qu'il ne compte que dix membres, onze avec le ministre. Vendredi soir, à partir de dix-sept heures, la masse des amendements leur est tombée dessus : ils ont travaillé tout le weekend, jour et nuit, jusqu'à encore hier soir. Ils n'ont pas compté leurs heures pour faire en sorte que nous puissions aboutir à un texte équilibré politiquement, qui réponde aux objectifs du Président de la République, aux attentes des consommateurs, qui puisse faire avancer nos modèles agricoles et l'agriculture.
Indéniablement, il y a dans ce texte des sujets propices à des débats pouvant enflammer la société civile et, parfois, la société médiatique. Mais il faut toujours replacer les choses dans leur contexte : comment faisons-nous évoluer l'agriculture ? Comment améliorerons-nous demain le revenu de nos agriculteurs ? Comment demain ferons-nous en sorte que les consommateurs puissent avoir accès à une alimentation plus sûre, plus saine et plus durable ? Comment emmener toute la société dans un beau projet d'alimentation, un projet alimentaire du XXIe siècle, qui soit moderne, qui fasse en sorte que la France demeure ce pays envié pour la qualité de sa gastronomie, de son agriculture, qui préserve la fierté des agriculteurs de faire ce beau métier.
Merci à vous tous pour ces débats et la façon dont vous les avez enrichis ; nous n'avons évidemment pas accepté l'ensemble des amendements déposés, mais c'est la règle du jeu. Pour ma part, je ne reprocherai jamais à un parlementaire de présenter des amendements, même s'il est vrai qu'il y en a eu beaucoup. Il faut l'accepter, faire en sorte de les traiter, et préserver l'essentiel : que nous progressions pour l'avenir de notre agriculture.