Le problème est le même que dans la première partie : le droit européen nous interdisant de fixer un prix plancher on a construit une usine à gaz de la contractualisation. Cette fois-ci, alors que tout le monde est d'accord pour privilégier les cycles courts, on nous répond que ce n'est pas possible à cause de Bruxelles et du dieu de la concurrence ! Et ne vous en déplaise, monsieur le président, je continuerai à dire « Bruxelles », on comprend ce que cela veut dire ! Tout le monde veut aller dans cette direction, mais à cause de cet interdit, et pour ne pas fâcher la DG Concurrence, on se croit obligé de recourir à des périphrases du type « le coût du cycle de vie du produit ». C'est assez absurde !
Cela me rappelle Gramsci, quand il écrivait ses Cahiers de prison : pour éviter la censure de ses geôliers fascistes, comme il n'avait pas le droit de parler de Marx, il l'appelait « le fondateur de la praxis »… À cause du droit européen, on se retrouve confronté au même type d'interdit. Je pense que c'est néfaste à la clarté de notre texte de loi.